Aller au contenu
Accueil » Commencer à investir grâce aux robots-conseillers

Commencer à investir grâce aux robots-conseillers

L’une des raisons que les gens mentionnent souvent pour ne pas investir est qu’ils ne savent pas par où commencer. Ça, c’est la raison qui suit « la bourse c’est risqué on peut y perdre tout son argent ». Lorsqu’on a surmonté sa peur, on se retrouve paralysé, car on ne sait pas par où commencer. 

Quand j’ai décidé d’investir mon argent, je me souviens avoir commencé à lire des blogues et des sub-reddits qui parlaient de finances personnelles. Pfiou ! Je n’y comprenais absolument rien. Entre les symboles, les allocations, les rééquilibrages et tout le jargon (malgré que c’était souvent des lectures adressées aux débutants), j’étais perdue. 

Une chose que je comprenais cependant c’était qu’il fallait commencer à investir le plus rapidement possible. Je savais donc que je devais faire quelque chose et ne pas attendre de comprendre tout ce que je lisais pour me lancer. Naturellement j’ai commencé par ma banque. J’ai pris un rendez-vous avec une conseillère, et j’ai ouvert un compte d’investissement. 

C’est l’une des options qui s’offrent à quiconque souhaite investir. Les banques ont mauvaise presse ici au Canada, car elles chargent des frais exorbitants pour leurs services dont les rendements ne sont pas toujours à la hauteur des attentes. Mais… il vaut mieux avoir un compte d’investissement qui rapporte 7 % et la banque te charge 2 % plutôt qu’un compte d’épargne ou un certificat de placement garanti qui rapporte 1-2 %. Pour moi, cela va de soi.

On a aussi l’option de faire soi-même ses placements. De nombreuses plateformes existent pour cela avec des frais nettement moindres que ce que les banques et les courtiers traditionnels chargent. 

Ces plateformes sont venues démocratiser l’investissement et permettent à tout le monde y compris des immigrants comme nous sans beaucoup de revenus d’investir le peu qu’ils ont. Le bémol avec ces plateformes c’est qu’il faut savoir ce qu’on y achète. L’une des règles cardinales de l’investissement est de ne pas investir dans des actifs qu’on ne comprend pas. Avec les récentes frénésies de GameStop, AMC et autre Bitcoin, il y a des gens qui mettent leur argent dans des choses qu’ils ne comprennent pas pour demain se plaindre qu’on perd inévitablement de l’argent en bourse. 

Je ferai un autre article pour les plateformes autogérées d’investissement. Ce dont je veux parler aujourd’hui c’est des robots -conseillers.

Personnellement je considère que les robots-conseillers sont un excellent point de départ pour une personne qui n’a pas beaucoup d’argent et de connaissances en investissement. 

Un robot quoi ?

Un robot-conseiller. Le nom fait souvent penser que ce sont des machines qui font le travail, mais ce sont bien des êtres humains de chair et de sang. 

Le nom robot-conseiller vient certainement du fait qu’il y a beaucoup d’automatisation dans les stratégies d’investissement (ce qui prouve que l’investissement en bourse n’est pas aussi compliqué que certains veulent nous le faire croire).

Pourquoi un robot conseiller?

Un compte avec un robot-conseiller n’est pas si différent d’un compte d’épargne en réalité, si oui au niveau du rendement, car il ne génère pas 0,5 % d’intérêt annuel.

Tu ouvres ton compte avec un robot-conseiller en quelques minutes en ligne et comme pour ton compte d’épargne on va te poser des questions sur les objectifs de ton compte. Est-ce que c’est pour acheter une maison, aller en vacances, acheter une voiture, la retraite ? 

Une fois que tu as précisé l’objectif de ton compte, on va te demander dans combien de temps tu comptes réaliser cet objectif : 3, 5, 10, 15, 35 ans. C’est ton horizon de placement. 

On peut encore te poser quelques questions sur ton revenu, ta situation familiale et autre. Toutes ces questions ont pour objectif de mieux te connaitre afin de te proposer le meilleur portefeuille.

Une fois que tu as honnêtement répondu à toutes les questions, le robot-conseiller va te suggérer un type de portefeuille. Quand on ne s’y connait pas trop en investissement, c’est une bonne idée de suivre les recommandations du robot-conseiller. On veut ici se mouiller les pieds et prendre la température de cette affaire d’investissement. Il vaut mieux ne pas commencer en étant têtu aux recommandations de professionnels. 

Une fois que le compte est ouvert, on peut simplement mettre en place des dépôts automatiques. L’argent déposé est automatiquement investi et on n’a pas besoin de savoir comment fonctionne la bourse et on ne paie pas non plus des frais exorbitants. 

Les portefeuilles

Il y a en général 3 types de portefeuilles : conservateur, équilibré et audacieux. Les noms et les subdivisions vont certainement différer en fonction de la plateforme choisie, mais en général ce sont les 3 niveaux de portefeuilles offerts. Ces portefeuilles reflètent le niveau de risque des investissements qui y seront réalisés.

Commençons par le commencement. C’est quoi un portefeuille ?

En langage boursier, un portefeuille c’est l’ensemble des valeurs mobilières (actions, obligations, bons, etc.) détenues par une personne. Donc quand on dit que le robot conseiller t’alloue un type de portefeuille, ça signifie qu’il te suggère des pourcentages de valeurs mobilières à détenir dans le compte. Comme je l’ai déjà mentionné précédemment, l’allocation dépend des réponses honnêtes que tu as fournies lors du questionnaire de départ et qui permettent le niveau de risque que tu es capable de supporter.

Donc en fonction donc de ces réponses, on va t’allouer un portefeuille conservateur, équilibré ou agressif.

– Un portefeuille conservateur c’est un portefeuille peu risqué. Le rendement est lié au niveau de risque que l’on prend. Plus on prend de risques plus les chances de revenus sont élevées. Un portefeuille conservateur va contenir un faible pourcentage de fonds négociés en bourse (FNB) et plus de valeurs à revenus fixes. Les revenus vont être moins élevés (mais jamais 0,5 % annualisé) que les autres types de portefeuilles a priori. 

Ce type de portefeuille est recommandé pour les personnes averses au risque et qui ne dormiraient pas la nuit si leurs investissements baissaient de plus de 5 % ou encore pour les personnes dont l’horizon de placement est très court. 

– Le portefeuille équilibré a un niveau de risque faible à moyen. La répartition entre les FNB et les revenus fixes est généralement égale ou légèrement en faveur d’un type d’actifs (d’où le nom équilibré, bien sûr).

Ce type de portefeuille sied aux personnes qui sont capables de supporter de légères fluctuations de valeur de leur investissement et/ou dont l’horizon d’investissement est de 5 à 10 ans.

– Le portefeuille agressif enfin a un niveau de risque moyen à élevé. Le pourcentage d’actions et/ou de FNB est plus élevé que les revenus fixes dans ce type de portefeuille.

Il est approprié pour les personnes capables de dormir la nuit alors que leur portefeuille affiche moins 20 % comme on a vu l’année dernière lorsque la pandémie a commencé. On va également choisir ce portefeuille pour y investir de l’argent dont aura besoin dans plus de 10 ou 15 ans.

Les frais 

Les robots-conseillers chargent généralement des frais de gestion entre 0,25 % et 0,5 %. Ces frais sont facturés sur le montant d’actifs sous gestion. Ce qui signifie que les frais de gestion vont augmenter au fur et à mesure que tes investissements augmentent aussi. Ce qui à mon avis est intéressant parce que si le robot-conseiller ne fait pas de bons rendements, ses propres revenus sont réduits. 

Je connais beaucoup de gens qui décident d’utiliser les plateformes d’investissement autogérées parce qu’ils estiment que le 0,25 à 0,5 % que facturent les robots-conseillers est très cher payé. Quand on s’y connait minimalement en investissement, c’est effectivement un choix qui a du sens, ce qui n’est pas souvent le cas des personnes qui ne veulent pas payer les frais de gestion des robots-conseillers. 

Entre les frais que facturent les plateformes et les investissements dans des compagnies douteuses qui font faillite ou qui sont acquises par d’autres, les frais sont souvent plus élevés que ceux qu’ils auraient payé pour un robot-conseiller et avoir un portefeuille conçu par des professionnels et dont les rendements sont décents.

Les rendements 

La plupart des robots-conseillers investissent dans des fonds négociés en bourse qui reproduisent des indices boursiers. Ce qui signifie que leurs rendements sont décents et n’ont rien à envier à un investisseur qui s’occupe lui-même de ses placements et investit dans des ETFs. 

Pour la paix d’esprit que ça apporte, les robots-conseillers en valent totalement la peine. Bien que je m’occupe moi-même mes investissements, je continue d’utiliser un robot conseiller. 

Quelques robots-conseillers

J’utilise personnellement Wealthsimple dont je suis totalement satisfaite. C’est la seule plateforme qui m’a permis en 2018, en tant qu’étudiante internationale, d’ouvrir un compte d’investissement et de pouvoir y déposer 25 $ aux deux semaines. Les autres plateformes n’acceptaient pas mon numéro d’assurance qui commence par 9. 

Je sais cependant que l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières a récemment renforcé les conditions pour ouvrir un compte d’investissement auprès des institutions membres, il est donc possible que les étudiants internationaux nouvellement arrivés au Canada ne puissent pas ouvrir de compte avec Wealthsimple s’ils n’ont pas un historique de crédit, mais c’est à vérifier auprès de la compagnie

D’autres robots-conseillers dont j’entends dire beaucoup de bien son RBC Investi-Clic et Questwealth de Questrade. Il y en a certainement d’autres et il faut faire ses recherches.

Ne rien connaitre au marché boursier n’est vraiment plus une excuse pour ne pas investir. Les robots-conseillers ont démocratisé l’investissement alors, qu’attends-tu encore ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *