J’en ai déjà parlé, le budget est la base de toute initiative de gestion des finances personnelles.
Mais lorsqu’on a établi son budget, que faut-il faire ensuite pour mettre de l’ordre dans ses finances et profiter de la vie pendant qu’on accumule la richesse?
Les étapes vers la sécurité financières sont simples (mais pas nécessairement faciles). Certains estiment qu’on doit les réaliser les unes à la suite des autres. D’autres pensent qu’on peut les réaliser simultanément. Comme je le dis toujours, les finances personnelles sont personnelles, alors c’est à chacun de prendre les décisions qui conviennent à sa situation personnelle et qui lui permettent de bien dormir la nuit.
L’essentiel est d’adopter les bonnes habitudes qui nous permettent de vivre la vie que nous voulons et que nous sommes partis de si loin pour venir chercher au Canada.
1. Payer les dettes ayant un taux d’intérêt élevé
Les dettes diminuent notre marge de manœuvre comme on en avait déjà parlé ici.
Il s’agit des dettes dont le taux d’intérêt est supérieur à 5%. Celles qui ont des taux d’intérêt de 20% et plus nous appauvrissent carrément. Aucun investissement ne nous rapporte 20% d’intérêt par an. On devrait donc payer en urgence les dettes de cartes de crédit (puisque c’est d’elles qu’il s’agit) car tout argent qu’on prétend investir pendant qu’on a des dettes avec des taux d’intérêt élevés est un jeu à somme nulle voire un jeu à perte pour l’investisseur.
2. Se constituer un fonds d’urgence
On en a déjà également parlé ici en long et en large. Le fonds d’urgence est nécessaire pour ne pas s’enfoncer davantage dans les dettes si jamais un malheur arrivait.
Un des points chauds du débat mentionné en début d’article sur la question de savoir si on doit suive les étapes simultanément ou les unes à la suite des autres se pose souvent : doit-on continuer à bâtir son fonds d’urgence pendant qu’on paie ses dettes?
Ma réponse est oui on doit continuer à contribuer son fonds d’urgence pendant qu’on paie les dettes. On ne sait pas de quoi demain est fait, il serait hasardeux à mon avis de mettre toute somme d’argent discrétionnaire dans le paiement des dettes et rien du tout dans son fonds d’urgence. Votre voiture, votre toit, la COVID ne savent pas que vous payez des dettes. Donc quand elles doivent vous faire un mauvais coup, elles vont vous le faire peu importe où vous en êtes dans votre cheminement vers la sécurité financière.
Si vous n’avez pas d’épargne d’urgence au moment où votre vie prend une tournure inattendue, vous risquez de vous retrouver dans plus de dettes que lorsque vous aviez commencé votre cheminement. Ce qui peut être très démoralisant aussi. Il est donc prudent d’avoir un coussin de sécurité et de continuer à le faire gonfler pendant qu’on paie ses dettes.
On peut se dire par exemple qu’on contribue 20 à 30% de son argent discrétionnaire au fonds d’urgence et le reste au paiement de la dette.
3. Ne pas laisser d’argent sur la table
J’en ai également déjà parlé sur Instagram. Des fois, on nous donne de l’argent gratuit et nous le refusons.
Si votre employeur offre d’égaler vos contributions REER, cotisez au moins le minimum pour avoir la contribution de l’employeur.
Si votre employeur offre les assurances dentaires, vision, frais pour la santé et le bien-être, utilisez-les. Allez vous faire nettoyer les dents même si vous ne le faites pas d’habitude. Allez faire une consultation de routine pour vos yeux même si vous n’avez aucun problème. Inscrivez-vous à un gym et faites de l’activité physique. Tous ces avantages sont au frais de l’employeur, en totalité ou en partie (si vous payez une partie c’est une raison de plus pour en profiter) et constituent souvent un bénéfice imposable mais au final c’est vous qui bénéficiez d’une meilleure santé. Ne pas utiliser ces avantages, c’est laisser de l’argent sur la table.
Si vous avez des enfants, ouvrez leur des comptes REEE pour profiter des subventions gouvernementales.
4. Soyez intelligents avec les impôts
Sans nécessairement devenir fiscaliste, il est important de connaître les différents avantages fiscaux offerts par les différents paliers de gouvernement en fonction de sa situation.
Le premier et le plus évident des avantages fiscaux offerts aux résidents canadiens est le REER. Utilisez vos contributions REER pour réduire votre facture fiscale et sauver plus d’argent. Beaucoup de gens pensent souvent que parce qu’ils travaillent pour un employeur qui offre une pension pour la retraite, ils ne devraient pas cotiser à leur REER. Erreur.
Comme on en a parlé ici, les REER ne servent pas que pour la retraite. Et si vous avez déjà votre maison et que vous ne comptez jamais retourner aux études, le REER vous permet de diminuer votre facture fiscale, si vous avez des enfants, cela vous qualifie pour plus d’allocations familiales parce que le gouvernement vous considère comme une famille à faible revenu sur la base de votre revenu imposable (que vous avez réduit au maximum grâce au REER).
Une fois de plus, renseignez-vous sur tous les avantages fiscaux que vous pouvez tirer des gouvernements. Saviez-vous que vous pouviez déduire les intérêts que vous payez sur certains prêts de votre revenu imposable? Faites vos recherches et vous serez surpris de tout ce que vous pouvez économiser en impôts tout à fait légalement.
5. Payer les dettes à faible taux d’intérêt
Même si elles ont moins d’impact que les dettes à fort taux d’intérêt qu’on a vu en premier, elles diminuent quand même notre marge de manœuvre parce que c’est des sommes d’argent qu’on prélève régulièrement pour payer autre chose au lieu de les consacrer à nos dépenses discrétionnaires.
6. Se fixer des objectifs ambitieux
Lorsqu’on a passé toutes les étapes précédentes, on n’a plus de dettes ou elles sont maitrisées, on a ramassé tous les avantages financiers et fiscaux possibles, il est maintenant temps de se fixer des objectifs financiers vers lesquels on va travailler sereinement. On peut décider de prendre sa retraite à 50 ans et de retourner dans son pays d’origine faire du travail caritatif, s’acheter un immeuble locatif, cotiser pour payer des études dans une université américaine à ses enfants. Le ciel est la limite comme on dit.
À quel niveau de ce cheminement êtes-vous rendu?