Maîtriser ses finances implique de réduire certains postes de dépenses afin d’avoir assez de ressources pour réaliser nos projets et atteindre nos objectifs.
Pour moi, l’un des postes que j’ai significativement réduit depuis que j’ai commencé à m’occuper de mes finances est celui de l’alimentation. Je ne suis pas une personne qui aime particulièrement faire la cuisine, donc mon budget alimentation incluait beaucoup de restaurants. J’étais littéralement tombée de ma chaise quand j’avais découvert que je dépensais pratiquement 300$ pour m’alimenter. Plus de la moitié de ce montant étant consacré aux commandes et autres sorties au restau.
J’avais arrêté les sorties et les commandes au restau et je maintenais un budget d’épicerie à 150$ en me disant que c’est déjà un 150$ d’économisé. Quelque temps plus tard, je l’ai baissé à 100$ et depuis quelques mois, mon budget d’épicerie tourne à environ 80$ par mois.
Quand on parle de diminuer ses dépenses, beaucoup de personnes rechignent à s’attaquer à leur facture d’épicerie parce que pour elles c’est le poste sur lequel on doit le moins lésiner. Ne dit-on pas que notre santé passe par notre assiette? Ainsi, certains voient la réduction du budget d’épicerie comme une augmentation de la facture de santé à long terme.
Mais ce n’est pas toujours le cas. Les coupes (involontaires) que j’ai faites dans mon budget d’épicerie ces derniers mois résultent en fait de mon souci de manger plus sainement.
Trêve de bavardage, je vous dis comment je maintiens une épicerie à 80$ par mois:
1. Acheter les spéciaux
Toujours et en tout temps. Ceci est une règle d’or pour moi. Toute mon épicerie se fait sur les spéciaux. Je planifie ce que je vais manger dans la semaine en fonction de ce qui est en spécial dans les circulaires. Ainsi j’achète toujours ma nourriture à prix réduit. Si j’ai besoin de poulet et qu’aucun magasin n’en offre en spécial cette semaine, je vais attendre la semaine prochaine et celle d’après si nécessaire.
2. Acheter en grande quantité
Ceci s’applique pour des aliments qui se conservent longtemps comme la viande ou les aliments secs (haricots, semoule, couscous, farine, etc.). Lorsqu’il y a des cuisses de poulet à 99 centimes la livre, j’en prends 3 ou 4 kilo que je congèle en portions individuelles et mange pendant 3 à 4 mois. Je fais la même chose pour la viande hachée et les autres types de viande. Aussi, plutôt que d’acheter des aliments comme les haricots en boîtes, je préfère les acheter crus, cela revient bien moins cher.
3. Acheter des légumes de saison
Les légumes de saison sont non seulement moins chers mais c’est un moyen de varier ses repas sans trop d’efforts. En ce moment, il ne se passe pas une semaine sans qu’on ait des choux, des carottes, des champignons, des aubergines, des pommes en spécial. Je ne réfléchis pas vraiment. Je les achète et je trouve comment les cuisiner après. Ça me permet non seulement de varier mes repas, mais de manger plus de légumes. La semaine dernière, j’ai acheté un choux de près de 2 kilo à moins de 2$. Il y avait également des poivrons, des carottes et des tomates à moins de 1$. Avec ces ingrédients et des épices que j’ai chez moi, je fais un un sauté de légumes que je mange toute la semaine. Soit un repas à moins de 10$ pour 5 jours.
4. Faire soi-même ses pâtisseries et autres gourmandises
Comme je l’ai dit plus haut, je n’aime pas particulièrement faire la cuisine, mais en regardant de plus près où va mon argent, je me suis rendue compte que je ferais mieux d’apprendre à faire moi-même des muffins plutôt que d’acheter 6 muffins à 5$. Des muffins dans lesquels on retrouve, en plus, des substances aux noms imprononçables qui ne sont pas nécessairement bons pour la santé.
Désormais, j’achète un sac de farine de 10 kilo lorsqu’il est en spécial à moins de 10$ (ou je demande à quelqu’un qui a une carte Costco de m’en acheter) et les autres indispensables pour la pâtisserie et je les fais moi-même à la maison (je cherche des vidéos sur YouTube et j’essaie de reproduire). Ce n’est pas toujours un succès mais ça satisfait mes envies de sucreries.
5. Préparer de grosses quantités
Quand j’ai lu et regardé ce qu’était le meal prep, j’ai tout de suite compris que ce n’était pas pour moi. Je ne me vois absolument pas en train d’apprêter plusieurs repas que je vais manger pendant la semaine. Alors ma version simplifiée c’est que je prépare un seul repas en grande quantité, et je le mange tout au long de la semaine lors de mes lunchs.
Les soirs de semaine, en fonction de comment je me sens au retour du travail, je peux me concocter quelque chose rapidement, ou manger des fruits, une salade, du gruau… Dans tous les cas, je ne mange jamais la même chose à midi et le soir. Ça me permet de ne pas me lasser de mes lunchs identiques tout au long de la semaine.
Pour les personnes qui ne peuvent pas manger la même chose tous les jours, le meal prep reste une bonne idée.
6. Magasiner dans une épicerie qui égale les prix de la concurrence
Pour être sûre de bénéficier de tous les spéciaux de tout ce dont j’ai besoin, je magasine dans une épicerie qui égale les prix de la concurrence. Ça m’évite de courir dans toutes les épiceries pour sauver des centimes. Je prends tout ce dont j’ai besoin au même endroit et lorsque j’arrive à la caisse, je présente la preuve du prix concurrent plus bas sur mon téléphone intelligent et j’obtiens le même prix. Pratique et bénéfique.
7. Magasiner avec un sac à dos
Ceci peut sembler loufoque mais je l’ai appris un peu par hasard.
L’été dernier j’avais décidé de ne pas prendre de bus pour des raisons de santé et financières. Toutes mes activités courantes étant à 5 km ou moins d’où j’habitais, je marchais pour les faire. Pour être plus confortable en marchant, j’avais adopté le sac à dos. C’est ainsi qu’en allant faire mon épicerie, je m’arrangeais à prendre des items que je pouvais transporter sans trop de peine. Résultat, je partais avec une liste, j’achetais strictement ce dont j’avais besoin et je rentrais chez moi.
Si j’étais tentée de prendre quelque chose en trop, l’idée de marcher 30 minutes avec une lourde charge non prévue sur le dos m’en dissuadait. C’est ainsi que mes voyages à l’épicerie me coûtaient toujours ce que j’avais prévu.
Quand j’avais des choses lourdes à acheter comme la viande, le riz ou autres, je les achetais une à la fois ou alors je demandais à quelqu’un avec une voiture de faire la course pour moi.
Lorsqu’il n’y a pas de spéciaux intéressants dans les circulaires une semaine particulière, je fais mon repas de la semaine en fonction de ce que j’ai au congélateur et dans les placards. Et l’argent de l’épicerie économisé cette semaine-là me sert à acheter les produits nettoyants et d’hygiène.
Il arrive aussi des mois où tous mes placards se retrouvent vides ou presque. Plutôt que d’aller tout acheter au même moment, j’achète un item à la fois pour rester dans mon budget.
En appliquant ces tactiques, je me suis retrouvée avec un budget d’épicerie à 80$ par mois. Je ne cherchais pas vraiment à réduire mon budget d’épicerie mais à manger plus de légumes. Le pari est réussi avec, en prime, de belles économies.