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Liste de contrôle financière du nouvel arrivant

Le Canada est sans aucun doute l’un des plus beaux pays au monde. Commencer une nouvelle vie ici est une aventure à la fois excitante et pleine de défis.

En effet, le Canada accueille chaque année des milliers d’immigrants et offre des possibilités infinies pour bâtir sa vie de rêve, le rêve Canadien. Cela vient aussi avec certains défis car il y a tellement de choses à connaitre et comprendre pour réussir à bâtir ce rêve Canadien.

Ce guide se veut celui que j’aurais aimé avoir quand je suis arrivée en 2016 pour connaitre les fondamentaux des finances personnelles au Canada et être bien outillée pour naviguer ma nouvelle vie dans mon pays d’adoption.

Table des matières

Se préparer à l’arrivée au Canada

Il y a un travail de préparation à faire avant d’arriver au Canada: se renseigner sur la ville et la province dans laquelle on va s’installer, les possibilités d’emploi, les expertises les plus demandées, les écoles, les activités sportives, culturelles, sociales, etc.

Il y a également des services d’accueil des nouveaux arrivants qui peuvent vous aider dans les procédures administratives.

Généralement, la première chose à faire lorsqu’on arrive est de se rendre à Service Canada pour obtenir son Numéro d’assurance sociale (NAS). Le NAS est un numéro émis par le gouvernement. Il donne accès à différents programmes gouvernementaux et est utilisé à des fins fiscales. C’est aussi une preuve de statut et du droit de travailler. Il sera requis pour occuper un emploi ou ouvrir un compte bancaire par exemple.

D’un point de vue des finances personnelles, voici les éléments que le nouvel arrivant doit considérer pour établir des fondations solides de sa vie financière au Canada:

  1. Ouvrir un compte bancaire
  2. Trouver un emploi ou lancer une entreprise
  3. Bâtir son historique de crédit
  4. Épargner et investir
  5. Se protéger de la fraude
  6. Épargner pour l’éducation de ses enfants
  7. Retourner soi-même aux études
  8. Faire sa déclaration d’impôts
  9. Acheter une maison
  10. Préparer sa retraite

Ouvrir un compte bancaire

Le compte bancaire est l’outil de base de la vie financière au Canada. Plus de 99% des Canadiens possèdent un compte bancaire selon l’Association des Banquiers Canadiens. Ceci signifie que le compte bancaire est indispensable et on devrait en avoir un aussitôt qu’on arrive au Canada que l’on ait un emploi ou non. Certaines banques offrent d’ailleurs la possibilité d’ouvrir un compte bancaire canadien bien avant son arrivée au Canada. Mais ce n’est pas ce qui devrait guider le choix de la banque avec laquelle faire affaire.

Quand on parle de compte bancaire, on réfère souvent au compte chèque et compte d’épargne.

Compte chèque: c’est le compte dédié aux transactions courantes telles que le dépôt du salaire, le payement des factures, les dépôts et retraits d’argent et toute autre transaction financière qu’on voudrait effectuer.

Compte d’épargne: c’est le compte destiné à mettre de l’argent de côté pour des projets de court ou moyen terme. L’institution financière rémunère les dépôts effectués dans ce compte en payant un certain taux d’intérêt.

Pour ouvrir un compte bancaire, on a généralement besoin de deux pièces d’identité de source fiable. L’une confirmant votre nom et votre adresse, et l’autre votre nom et votre date de naissance. Chaque banque va avoir ses exigences en termes des pièces d’identité acceptées pour ouvrir un compte.

En fonction de son pays d’origine, le niveau de confiance envers le système bancaire peut-être très bas voire inexistant et on peut penser qu’il serait préférable de garder son argent sous son matelas. Mais ce n’est pas une bonne idée et encore moins viable à long terme. Il est à noter que le système bancaire Canadien est bien géré et bien réglementé. De plus, les banques Canadiennes sont bien capitalisées et classées parmi les plus stables au monde.

Choisir sa banque

Il faut choisir une banque qui répond le mieux à ses besoins actuels et futurs. Quand on est nouvel arrivant, on n’a peut-être pas beaucoup de besoins en termes de services bancaires, mais il faut penser à moyen et long terme.

Il existe au Canada 81 banques réglementées par la Loi sur les banques. En plus de ces banques, on retrouve également les coopératives de crédit qui sont des institutions offrant les même services que les banques mais qui se distinguent par le fait que les clients (généralement appelés membres) sont les propriétaires de la coopérative. De plus, les coopératives de crédit peuvent être régulées par des lois provinciales ou fédérales.

C’est dire qu’en termes de choix, l’environnement canadien en offre assez pour tout le monde quels que soient les besoins.

Voici quelques critères à considérer quand vient le moment de choisir sa banque:

  • Les coûts: différentes banques facturent différents prix pour leurs services. Il faut choisir celle qui offre le meilleur rapport qualité-prix. La plupart des banques offrent des forfaits spéciaux pour les nouveaux arrivants
  • Protection par la Société d’assurance-dépôt du Canada (SADC): la SADC protège les dépôts effectués auprès des institutions membres jusqu’à un certain montant. Il faut s’assurer que l’institution avec laquelle on veut faire affaire est membre de la SADC. On peut vérifier cela sur le site de la SADC et les institutions financières l’indiquent souvent sur leur site web
  • Banque en ligne ou banque physique: bien que toutes les institutions financières offrent des interfaces en ligne pour faire ses transactions, certaines n’ont pas de succursales physiques dans lesquelles on peut se rendre pour parler à un employé. Si on est quelqu’un qui préfère avoir accès à une succursale, on privilégiera une banque physique. Dans le cas contraire, une banque en ligne offre les mêmes produits et services à moindre ou pas de coût.

Trouver un emploi ou lancer une entreprise

Il faut avoir une source de revenus pour financer ses différents projets de vie au Canada. Pour ce faire, on peut, soit chercher un emploi soit lancer sa propre entreprise. Quelle que soit l’option choisie, le Canada offre de multiples opportunités.

Pour trouver un emploi comme nouvel arrivant on doit:

  • Mettre son CV au format Canadien.
  • Rechercher des opportunités sur les sites d’emplois comme Indeed, LinkedIn ou le gouvernement du Canada. Ou alors se rendre directement sur les sites web des entreprises qui nous intéressent
  • Utiliser les services d’intégration des immigrants qui offrent des conseils et des ressources pour la recherche d’emploi. Ces services ont souvent des partenariats avec des entreprises locales et peuvent vous aider à trouver votre première expérience
  • Réseautez activement. Le réseautage permet de créer des liens avec des professionnels de son secteur d’activité. Liens qui pourront vous être utile pour décrocher des entrevues et éventuellement des emplois dans votre domaine. Pour ce faire, joignez-vous à des groupes professionnels ou réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn. Participez à des événements et créer des contacts utiles
  • Améliorez votre langue. Si le français ou l’anglais n’est pas votre langue maternelle, travaillez à l’améliorer. Être bilingue est également un atout dans la recherche d’emploi.
  • Faites reconnaitre vos diplômes étrangers. Si cela n’a pas été fait lors du processus d’immigration, obtenir une évaluation comparative des diplômes peut aider dans la recherche d’emploi.
  • Pensez au bénévolat. Le bénévolat peut être une bonne occasion de réseauter et d’acquérir de l’expérience professionnelle
  • Soyez flexible: il faut être prêt.e à prendre un emploi en dessous de ses compétences ou dans un domaine différent de celui dans lequel on souhaite travailler ou encore des contrats temporaires qui vont permettre de bâtir de l’expérience et pouvoir évoluer vers son emploi idéal à la longue.

Pour les personnes qui souhaitent lancer leur propre entreprise, le Canada propose un cadre idéal pour les promoteurs d’entreprises. Consulter cette liste de contrôle du gouvernement du Canada pour les petites entreprises.

Bâtir son historique de crédit

La cote de crédit est un numéro de trois chiffres tiré de l’information comprise dans votre dossier de crédit. Elle indique comment vous gérez le crédit et le risque que vous présentez pour les prêteurs. En d’autres termes, elle indique si vous êtes une personne digne de confiance en matière d’emprunt.

Vous gagnez des points si vous gérez bien votre crédit et vous en perdez si vous avez du mal à gérer votre crédit.

En tant que nouvel arrivant, il est important de commencer à bâtir son historique de crédit le plus tôt possible car c’est ce qui va déterminer votre accès au crédit pour des achats importants telle qu’une voiture ou une maison.

La carte de crédit

La carte de crédit est l’outil le plus simple et le plus accessible à la disposition du nouvel arrivant pour bâtir son historique de crédit. Les banques offrent souvent des forfaits au nouveaux arrivants avec une carte de crédit sans frais.

La carte de crédit met à votre disposition un prêt à court terme pour régler vos achats en magasins, en ligne ou par téléphone. Elle est de ce fait assortie d’une limite qui est le montant maximal que vous pouvez emprunter.

Chaque mois, l’émetteur de la carte de crédit vous envoie un relevé avec le montant de crédit utilisé et la date d’échéance à laquelle vous devez rembourser votre crédit. Une bonne habitude à prendre serait de vérifier les transactions portées sur sa carte de crédit pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’erreurs. On peut le faire en ligne sur l’application de l’institution émettrice de la carte ou en conservant ses reçus de transactions.

Le relevé mensuel de carte de crédit vous indique le solde total et le solde minimum à payer. Le solde total c’est l’ensemble des achats effectués au cours de la période de facturation. Le solde minimum, c’est le plus petit montant que vous devez payer pour être en règle avec votre institution financière. Vous avez généralement 21 jours à partir de la fin du cycle de facturation pour payer l’un des deux soldes indiqué sur le relevé.

Notez que si vous ne payez pas le solde total à la date d’échéance, les intérêts commencent à s’accumuler pour chaque achat à compter de la date de l’opération. Ainsi, si le solde de la carte était de 1000$ et qu’au terme des 21 jours de grâce, vous avez payé 999$, les intérêts commencent à s’accumuler sur tous les achats que vous avez fait et qui ont conduit au solde de 1000$.

C’est pourquoi il est important de ne porter sur la carte de crédit que des achats qu’on peut régler aussitôt qu’on reçoit son relevé de transaction ou au plus tard au terme de l’échéance de 21 jours.

Bonnes pratiques en matière de cartes de crédit

  • Utiliser régulièrement sa carte de crédit pour générer de l’activité dans son dossier de crédit
  • Payer le solde total de sa carte avant l’échéance indiquée sur le relevé mensuel. Un paiement manqué est préjudiciable pour la cote de crédit
  • Ne pas utiliser plus de 30% de sa limite de crédit
  • Ne pas faire des demandes de crédit inutiles car chaque demande de crédit est répertoriée dans le dossier de crédit et cela peut nuire à la cote de crédit.

Bien que la cote de crédit soit importante, il n’est pas nécessaire de modifier ses habitudes pour avoir une bonne cote de crédit. Utiliser sa carte de crédit et la payer régulièrement est suffisant pour avoir un bon crédit.

Consulter son dossier de crédit et sa cote de crédit.

Il y a deux bureaux de crédit au Canada responsables des dossiers de crédit des citoyens: TransUnion et Equifax. C’est une bonne pratique de consulter souvent son dossier de crédit pour s’assurer que les informations reportées sont justes.

On peut obtenir gratuitement son dossier de crédit en ligne auprès des bureaux de crédit. D’autres compagnies comme Borrowell ou Credit Karma peuvent également vous offrir votre dossier de crédit gratuitement. La plupart des institutions financières offrent également ce service gratuitement.

Épargner et investir sagement

Ça prend souvent du temps pour trouver ses marques au Canada et atteindre une certaine stabilité. On pourrait alors penser que remettre à plus tard l’épargne et l’investissement est la solution. Mais il est important de prendre les bonnes habitudes dès son arrivée. Le meilleur moment pour commencer à investir c’était il y a vingt ans, le prochain meilleur moment c’est tout de suite, dit l’adage.

Les décisions d’épargne et d’investissement qu’on prend peu après son arrivée au Canada vont déterminer la vitesse et l’ampleur de la sécurité financière qu’on va bâtir.

Épargner

La vie coûte de l’argent et le salaire mensuel n’est pas toujours suffisant pour couvrir les dépenses courantes et les projets à court ou moyen terme. Il faut donc épargner pour les projets. On peut épargner pour se parer aux urgences imprévues (comme la perte d’emploi, des frais médicaux non couverts par les assurances, etc.), pour une mise de fonds pour l’achat d’une maison, pour des vacances en famille au pays, etc.

Il faut magasiner auprès des différentes banques pour trouver un taux d’intérêt intéressant pour son épargne. Mais il n’est pas nécessaire d’y consacrer trop de temps ou alors de transférer son épargne de banque en banque à la recherche du meilleur taux d’intérêt.

Les banques en ligne on tendance à offrir de meilleurs d’épargne que les banques physiques.

Investir

Pour les projets de long terme, il est généralement recommandé d’investir son argent en bourse. La bourse offre des rendements plus élevés que l’inflation (contrairement au compte d’épargne vu précédemment), combiné au pouvoir des intérêts composés, cela en fait le véhicule d’épargne idéal pour le long terme.

Beaucoup d’options s’offrent au Canadiens en matière d’investissement:

  • Les fonds mutuels
  • Les robots-conseillers dont les frais sont moins élevés que les fonds mutuels pour des résultats semblables, voire meilleurs
  • L’investissement autonome où on constitue et gère soi-même son portefeuille d’investissements.

Le gouvernement Canadien a mis en place des comptes dit enregistrés qui offrent des avantages fiscaux: REER, CELI, CELIAPP, REEE, REEEI. C’est souvent une bonne pratique d’utiliser ses comptes pour ses investissements de long terme.

Quelques généralités sur l’investissement:

  • Ne pas investir l’argent dont on a besoin à court terme
  • Minimiser au maximum ses frais. Contrairement aux produits et services, des frais élevés ne signifient pas meilleurs rendements. Au contraire
  • Investir comporte des risques. S’informer et se former au minimum avant d’investir soi-même
  • Diversifier son portefeuille d’investissements
  • Privilégier les comptes enregistrés

Se protéger de la fraude

Les fraudes financières sont courantes au Canada et malheureusement très peu enquêtées par les forces de l’ordre. Il revient donc aux populations d’être extrêmement vigilantes pour éviter de se faire frauder. Selon le Centre antifraude du Canada, les pertes financières liées aux fraudes ont atteint 531 millions en 2022.

Les fraudes peuvent prendre différentes formes et une règle de base est de ne jamais communiquer ses informations personnelles à qui que ce soit, pour quelque raison que ce soit par quelque moyen que ce soit. Le gouvernement ne demandera jamais votre numéro d’assurance sociale, la banque ne demandera jamais le code NIP de votre carte de débit ou crédit. À chaque fois qu’on vous demandera ces informations, considérez par défaut qu’il s’agit d’une fraude.

Les tactiques de fraude évoluent et se développent chaque jour. Voici les fraudes les plus courantes signalées au Centre antifraude du Canada en 2021:

  • Fraude à l’identité: le fraudeur vole vos informations personnelles et les utilise à des fins criminelles. Par exemple, faire des demandes de prêts et de cartes de crédits, acheter des biens et services, ouvrir des comptes bancaires, etc.
  • Extorsion: c’est lorsque le fraudeur obtient illégalement de l’argent, des biens ou des services par la coercition. On peut citer en exemple l’extorsion sexuelle, les faux employés de compagnies de services qui menacent de vous couper le service, les vidéos explicites, etc.
  • Renseignements personnels: un fraudeur qui affirme travailler pour une entreprise, un organisme gouvernemental, une banque ou un service public vous demande de lui confirmer rapidement vos renseignements personnels. Si vous fournissez ces renseignements au fraudeur, il peut s’en servir pour commettre une fraude d’identité
  • Hameçonnage: ici les criminels utilisent différentes tactiques pour vous amener à fournir des renseignements personnels ou à cliquer sur des liens. Une variante des stratagèmes d’hameçonnage consiste à envoyer des messages qui contiennent peu de texte et qui vous encouragent à cliquer sur les liens ou à télécharger des pièces jointes. Si vous cliquez sur le lien ou les pièces jointes, votre ordinateur sera infecté par un virus. Ne cliquez jamais sur les liens ou les pièces jointes envoyés par des adresses que vous ne reconnaissez pas. Et même si des fois le nom vous semble familier, vérifiez bien l’adresse de provenance car les fraudeurs peuvent utiliser des noms que vous connaissez.
  • Marchandises contrefaites: les faussaires utilisent des sites Web qui ressemblent fidèlement à ceux des fabricants connus pour vendre des produits à des prix très réduits. Les produits sont de qualité bien inférieure et peuvent être très dangereux pour la santé. Il faut donc faire attention aux sites web qui proposent des produits « similaires » à très bas prix.
  • Fraude de services: le fraudeur crée un faux site web et propose des services. Les plus courants sont: assurance, immigration, services financiers, soutien technique et télécommunications. Il faut toujours s’assurer d’aller sur les sites web officiels des institutions avec lesquelles on fait affaire.
  • Marchandises: ici les fraudeurs postent de fausses annonces sur internet ou sur les sites de petites annonces comme Kijiji ou Facebook marketplace à des prix très alléchants. On peut citer par exemple les fraudes à la location immobilière où on poste un bel appartement à louer dans un beau quartier à un prix très bas et on vous demande de payer un mois de loyer d’avance pour sécuriser votre place comme locataire.
  • Fraude à la vente: si vous publiez une annonce en ligne, un fraudeur pourrait communiquer avec vous. Celui-ci affirme être de l’extérieur de la ville et offre d’acheter l’article sans l’avoir vu. Il vous demande d’expédier le produit à ses frais. Quand vient le temps de payer, il utilise différentes tactiques pour vous arnaquer et éviter de payer.
  • Emploi: en se servant de noms d’entreprises qui existent au Canada, les fraudeurs offrent aux victimes des emplois à la pige visant à faire la « promotion » de produits, d’applications ou de vidéos à l’aide d’un logiciel qu’ils ont créé. Après avoir installé le logiciel et créé un compte, les victimes reçoivent des « commandes » ou des « tâches » à effectuer. Elles peuvent recevoir un petit montant d’argent ou une commission pour ce travail, ce qui les convainc qu’il s’agit d’un emploi légitime. Les victimes déposent leurs fonds dans des comptes ou des portefeuilles de cryptomonnaies.
  • Investissement: ici les fraudeurs proposent de faire des investissements à votre place et vous garantissent des rendements supérieurs à la normale.

En général, si c’est trop beau pour être vrai, il s’agit d’une fraude. Si vous pensez être victime de fraude, contactez le Centre antifraude du Canada au 1-888-495-8501 (numéro sans frais).

Épargner pour les études des enfants

Parmi les comptes enregistrés que le gouvernement du Canada met à la disposition des citoyens, il y a le Régime enregistré d’épargne étude (REEE).

Ouvrir un REEE est l’une des choses qu’un parent devrait faire en priorité aussitôt installé au Canada. Le REEE permet aux parents de cotiser pour les études post-secondaires de leurs enfants. Les études supérieures peuvent couter en fonction de l’institution dans laquelle votre enfant décide de poursuivre ses études. C’est donc une bonne idée de s’y préparer le plus tôt possible.

On peut cotiser au REEE des enfants jusqu’à leur 18 ans. Le maximum à vie qu’on peut cotiser par enfant dans un REEE est de 50 000$. Le gouvernement fédéral donne des subventions de 20% du montant cotisé par an jusqu’à un maximum de 500$ par an et 7200$ à vie. Ceci signifie que si vous cotisez 1000$ en 2023 dans le REEE de votre enfant, le gouvernement fédéral vous verse 200$ de subvention. Pour obtenir la subvention annuelle maximale de 500$ du gouvernement fédéral, il faut cotiser 2500$.

Le Québec offre également l’Incitatif Québécois à l’épargne-étude qui est de 250$ par an et un total à vie de 3600$.

Ceci signifie que si vous vivez au Québec et cotisez 2500$ dans le REEE de votre enfant, les gouvernements vous donnent 750$. Soit un rendement de 30% sur votre argent sans que vous fassiez quoi que ce soit.

Retourner soi-même aux études

On pourrait avoir besoin de retourner soi-même aux études pour se donner plus d’opportunités dans son emploi, pour changer de carrière ou pour augmenter son potentiel de revenus. Quelle que soit la raison, des options sont disponibles pour financer le retour au études.

Il existe des programmes fédéraux et provinciaux qui offrent des prêts et bourses aux personnes qui souhaitent retourner aux études.

Le Régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP) permet aussi de d’utiliser les fonds cotisés dans un Régime enregistré d’épargne retraite (REER) pour financer ces études.

Contrairement à un retrait traditionnel du REER qui est soumis aux impôts, le retrait dans le cadre du REEP n’est pas imposable à la condition qu’on rembourse les fonds retirés dans les 10 années suivant la fin des études.

Faire sa déclaration d’impôts

Au Canada, les particuliers doivent produire une déclaration de revenus pour rapporter les revenus de toutes origines gagnés au cours de l’année écoulée. Il est important de produire sa déclaration de revenus même si on est arrivé au Canada au courant de l’année et qu’on n’a pas gagné de revenus.

En effet, c’est grâce à la déclaration de revenus qu’on peut recevoir certains paiements gouvernementaux comme le crédit sur la TPS/TVQ, l’allocation canadienne pour enfant (ACE) et d’autres bénéfices provinciaux ou fédéraux.

La date limite pour produire sa déclaration de revenus est le 30 avril de l’année suivante c’est-à-dire la date limite pour produire la déclaration de 2023 est le 30 avril 2024. Ce délai est prolongé jusqu’au 15 juin si vous ou votre conjoint êtes travailleur autonome. La date limite pour payer les sommes dues est le 30 avril.

Les particuliers ayant une situation fiscale simple peuvent eux-mêmes produire leur déclaration d’impôt en utilisant un des logiciels homologué par le gouvernement du Canada.

Vous pouvez aussi recourir aux comptoirs d’impôts gratuits dans votre région pour produire votre déclaration d’impôts.

Acheter une maison

L’achat d’une maison est une décision très importante qui a des impacts sur les finances et le mode de vie des gens. En 2016, 67,8% des Canadiens étaient propriétaire de leur logement. Un taux en croissance par rapport aux années précédentes.

En général, quand on parle d’acheter une maison, il s’agit en réalité d’emprunter de l’argent pour l’achat. La maison est un actif de très grande valeur. Très peu de personnes disposent des moyens nécessaires pour en acheter avec des fonds propres.

Pour acheter une maison, on a besoin:

  • D’une mise de fonds: c’est le montant que vous versez pour l’achat d’une maison. Votre prêteur déduit la mise de fonds du prix d’achat de votre maison et votre hypothèque (le prêt) couvre le solde du prix de la maison. La mise de fonds minimale dépend du prix total de la maison. Plus elle est élevée, mieux c’est.
  • D’un bon score de crédit
  • Des preuves de revenus
  • Des fonds pour couvrir les frais administratifs de la transaction.

C’est toujours une bonne idée de faire affaire avec un courtier hypothécaire qui va magasiner les meilleurs taux d’intérêt pour votre hypothèque. Rappelons que les taux d’intérêt ont une incidence sur le montant mensuel qu’on va débourser pour son hypothèque.

Préparer sa retraite

Il n’est jamais trop tôt pour commencer à penser à sa retraite. Qu’on veuille la prendre à 65 ans, l’âge normal de la retraite au Canada ou un peu plus tôt, il faut se préparer pour avoir une retraite confortable le moment venu.

Le Canada offre un système de revenu de retraites à trois paliers dont deux publics et un privé. Les systèmes publics sont le programme de la sécurité vieillesse financé par les recettes fiscales générales, le régime de pension du Canada (RPC) et le régime des rentes du Québec (RRQ) financé par les cotisations des employés et des employeurs et les retours sur investissements. Le système privé est constitué des régimes de retraites des employeurs et l’épargne personnelle.

Il est à noter que les pensions publiques ne sont pas destinées à couvrir tous vos besoins financiers à la retraite. Il faut avoir une pension privée suffisante pour avoir suffisamment d’argent à la retraite.

Pension de la sécurité vieillesse

La pension de la sécurité vieillesse (PSV) est un montant mensuel versé aux personnes âgées d’au moins 65 ans. Le montant qu’on reçoit dépend du nombre d’années vécu au Canada après l’âge de 18 ans. Pour recevoir la PSV complète, il faut avoir vécu au Canada pendant au moins 40 ans après l’âge de 18 ans. On est également admissible si on a vécu au moins 10 ans après l’âge de 18 ans. Une pension partielle est payable à 1/40e de la pension complète pour chaque année de résidence au Canada après l’âge de 18 ans.

On peut commencer à recevoir sa PSV à 65 ans ou la reporter jusqu’à 70 ans. Après 65 ans, chaque mois de report de la PSV augmente le montant mensuel qu’on recevra. Il n’y a aucun intérêt à reporter la perception de la PSV après 70 ans.

Les personnes qui reçoivent la PSV et qui ont un revenu inférieur à un certain montant fixé chaque année, peuvent également recevoir le supplément de revenu garanti.

Régime de pension du Canada (RPC)

La pension du RPC assure un revenu de remplacement pour les personnes qui ont travaillé ou étaient travailleurs autonomes au Canada. C’est une pension mensuelle qui remplace une partie de vos revenus professionnels. Le montant reçu dépend de vos revenus, de vos cotisations et de l’âge auquel vous commencez à percevoir la RPC.

Pour être admissible à la pension du RPC, il faut avoir travaillé au Canada et que vos revenus autonome aient été supérieurs à 3 500 $. Vous et votre employeur devez avoir cotisé au RPC.

Si vous étiez travailleur indépendant, et que vous avez cotisé à la fois pour l’employeur et pour l’employé. Les cotisations sont basées sur vos revenus, dans la limite d’un plafond annuel.

Régime de retraite d’employeur et épargne personnelle

Certains employeurs proposent des régimes de retraite à leur employés. Ceux-ci peuvent prendre la forme de:

  • régime de pension agréé (RPA) de l’employeur;
  • régime enregistré d’épargne-retraite collectif (REER collectif);
  • compte d’épargne libre d’impôt collectif (CELI collectif);
  • régime de pension agréé commun (RPAC).

Si l’employeur contribue à ces régimes il faut également y contribuer car c’est une partie de sa rémunération.

Un autre moyen de financer sa retraite est par l’épargne personnelle au travers des REER, CELI et autres comptes non enregistrés. Les retrait du REER sont taxables tandis que les retraits du CELI ne le sont pas.

Conclusion

Voilà une liste des sujets que les nouveaux immigrants doivent garder en tête pour commencer leur immigration du bon pied et être certain de bien s’armer pour réussir leur vie au Canada.

1 commentaire pour “Liste de contrôle financière du nouvel arrivant”

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